Animaux

Les amphibiens, qu’est-ce qui les caractérise ?

Tétrapodes vertébrés, les amphibiens forment une classe d’animaux comptant près de 7 000 espèces. Pour la plupart, il s’agit de grenouilles. Avec les crapauds, ces dernières forment un premier groupe appelé les aloures. Deux autres ordres d’amphibiens existent : les gymnophiones, comprenant les cécilies et les urodèles, rassemblant les tritons et les salamandres.

Qu’est-ce qui caractérise les amphibiens ?

Le cycle de vie à 2 temps, se produisant successivement dans l’eau et sur terre, est une des caractéristiques des amphibiens. Étymologiquement, ce mot signifie « deux vies ». L’animal se développe en passant par des apparences et des formes de vie différentes. Les œufs, fragilisés par l’absence de membranes, sont pondus dans l’eau. Ils y attendent d’ atteindre la phase de têtards, avant de se métamorphoser et d’acquérir une capacité de vie semi-terrestre. Adultes, les amphibiens sont pourvus de 4 membres, exception faite de quelques espèces comme les cécilies. Les pattes postérieures comptent 5 doigts, contre 4 sur les membres antérieurs. La queue est absente chez la majorité des espèces. Seuls les urodèles en sont pourvus. Celle-ci est capable de se régénérer en cas de sectionnement.

La peau des amphibiens : un organe caractéristique

La peau des amphibiens adultes consiste en une structure fortement kératinisée. Elle se renouvelle par processus de mue, survenant à intervalles variables selon les espèces mais toujours réguliers. L’animal se débarrasse alors en une fois de l’intégralité de sa peau. Dépourvue d’écailles, celle-ci est perméable à l’eau. C’est d’ailleurs de cette manière que les amphibiens hydratent leur organisme : ils ne boivent pas. Les glandes à mucus dont elle est pourvue la protègent de la sécheresse, à laquelle elle est particulièrement sensible. D’autres glandes sécrètent des neurotoxines, dont certaines sont nocives pour l’homme. La peau des amphibiens supporte une partie de leur fonction respiratoire, notamment sous l’eau. Les chromatophores, cellules responsables des traits pigmentaires de chaque espèce, siègent également ici. En notant que les espèces toxiques arborent naturellement une peau de couleur vive. Poïkilothermes, les amphibiens ont une température corporelle variable selon les conditions extérieures.

Habitudes de vie des amphibiens

Les larves d’amphibiens se nourrissent d’algues, mais à l’âge adulte, ces animaux sont carnivores. Araignées, vers de terre et coléoptères sont autant de proies dont ils se délectent. Termites, fourmis et toutes sortes de petits invertébrés font également leur régal. Les fruits font exceptionnellement partie de l’alimentation chez la Xenohyla truncata brésilienne, une grenouille arboricole. Les espèces varient leurs stratégies pour attraper les proies. Certaines comptent sur leur odorat, mais c’est plus souvent en voyant les proies bouger qu’elles passent à l’attaque. Les amphibiens de type salamandres et grenouilles sont assez attachés à leurs territoires et les défendent volontiers, quand le besoin s’en présente. Les salamandres, en particulier, vont jusqu’à poursuivre et mordre ce qu’ils perçoivent comme des ennemis. Dans toutes circonstances potentiellement dangereuses, les amphibiens ont leurs propres mécanismes de défense. La peau joue alors un autre rôle d’importance. L’animal augmente la production de mucus, afin de l’humecter encore plus et la rendre glissante.

La sécrétion peut comporter des composants toxiques ou dégager une odeur qui décourage l’attaquant. Certaines espèces jouent sur la couleur de leur peau pour réagir face au danger. Les salamandres tachetées déploient des couleurs vives à titre de signalement de dangerosité à leurs éventuels prédateurs. Des espèces à priori non toxiques vont jusqu’à mimer cette tactique pour se protéger de leurs attaquants. Le camouflage par adaptation de la couleur à l’environnement immédiat constitue une autre stratégie de défense connue chez ces animaux. Les cris, variant entre les cliquetis, les grognements, les glapissements comme chez certaines salamandres, aident également ces espèces pour défendre leur territoire. Les amphibiens pourvus de queue peuvent s’en servir pour échapper à leurs prédateurs. Ils la sacrifient par autotomie.

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